PROGRAMME 2017
FESTIVAL OMBRES ET LUMIERES
Dimanche 1er octobre 2017
Mémorial Charles de Gaulle
Colombey-les-deux-Églises
UNE EXPOSITION
14h30 – Grand hall du Mémorial
ouverture de l’exposition « Mémoire et musique »
Une exposition présentant des affiches issues du fonds de collection du SIGNE, Centre national du graphisme de Chaumont, partenaire de l’exposition, en perspective de celles réalisées par des personnes détenues à la maison centrale de Clairvaux lors d’un atelier de graphisme mené en 2015 par le Festival Ombres et Lumières
15h30- 16h30
Conférence /débat autour de l’exposition
Intervenants en cours
UN SPECTACLE MUSICAL
17h30 – Grand hall du Mémorial
Spectacle musical « Le Temps perdu est retrouvé »
Création d’après l’oeuvre de Marcel Proust
Alain Carré , comédien et adaptation
François-René Duchâble , piano
Régis Pasquier, violon
Œuvres de Ludwig van Beethoven, Franz Schubert, Frédéric Chopin,
Gabriel Fauré, Camille Saint- Saëns, César Franck
UNE VISITE
L’achat de votre billet vous donne droit en sus de l’exposition et du concert à une visite libre du Mémorial à l’heure de votre choix de 10h à 17h30 le dimanche 1er octobre
Spectacle musical « Le Temps perdu est retrouvé »
Création d’après l’oeuvre de Marcel Proust
Œuvres de Ludwig van Beethoven, Franz Schubert, Frédéric Chopin,
Gabriel Fauré, Camille St Saens, César Franck
« Je trouve très raisonnable la croyance celtique que les âmes de ceux que nous avons perdus sont captives dans quelque être inférieur, dans une bête, un végétal, une chose inanimée, perdues en effet pour nous jusqu’au jour, qui pour beaucoup ne vient jamais, où nous nous trouvons passer près de l’arbre, entrer en possession de l’objet qui est leur prison.
Alors elles tressaillent, nous appellent, et sitôt que nous les avons reconnues, l’enchantement est brisé. Délivrées par nous, elles ont vaincu la mort et reviennent vivre avec nous.
Il en est ainsi de notre passé. C’est peine perdue que nous cherchions à l’évoquer, tous les efforts de notre intelligence sont inutiles.
Il est caché hors de son domaine et de sa portée, en quelque objet matériel (en la sensation que nous donnerait cet objet matériel) que nous ne soupçonnons pas. Cet objet, il dépend du hasard que nous le rencontrions avant de mourir, ou que nous ne le rencontrions pas. »
(Marcel Proust – Du côté de chez Swann)
Si l’on cherche une définition du mot chef-d’œuvre, l’œuvre de Marcel Proust, sa Recherche du Temps Perdu », en est un exemple indiscutable entre mémoire et silence.Une langue ciselée au service du labyrinthe passionnel d’un amour torturé et admirable de la vie. Tous les aiguillons des jeux de la séduction y trouvent leurs victimes consentantes…
Mais…« Revenons à la réalité : parlons de Vinteuil », car c’est la musique qui nous révèle, chaque fois que nous l’interrogeons, « la nuit impénétrée et décourageante de notre âme. » Des souvenirs où la beauté le dispute au raffinement de la souffrance des cœurs à vif. La prose de Marcel Proust se trouve ici accouplée à la « Sonate de Vinteuil » sous la plume des compositeurs : Franck, Saint-Saëns et Fauré. De tous les écrivains à musique, Proust est certainement le seul qui ait entrevu comme un compositeur les sons, la durée, la couleur et le rythme car la musique n’est plus un luxe de l’âme mais l’existence même de l’âme.
« Une minute affranchie de l’ordre du temps a recréé en nous, pour la sentir, l’homme affranchi de l’ordre du temps. Et celui-là, on comprend qu’il soit confiant dans sa joie, même si le simple goût d’une madeleine ne semble pas contenir logiquement les raisons de cette joie, on comprend que le mot de « mort » n’ait pas de sens pour lui ; situé hors du temps, que pourrait-il craindre de l’avenir ? »
Un voyage littéraire et musical de haut vol…un rendez-vous mémorable pour partager ces pages et ces partitions immortelles !
LES ARTISTES
Alain CARRÉ C'est une invitation au voyage des mots, un espace unique entre poésie et théâtralité. Comédien-metteur en scène, ce troubadour du verbe réalise un parcours ambitieux: prouver que l'art de dire est aussi un art de scène. La musique le fascine. Il l'intègre dans la plupart de ses spectacles. Ses rencontres avec Jean-Claude Malgoire et Gabriel Garrido le conduisent à la mise en scène d'opéras qu'il aborde avec passion. Mais un de ses plus grands frissons réside dans les spectacles inattendus qu'il monte avec François-René Duchâble.: L'Oiseau Prophète, Voyage dans la Lune, L'eau d'ici vaut bien l'au-delà, voyages musicaux où il dialogue avec le pianiste. A deux ou à plusieurs, ils imaginent les Concerts Epistolaires sur Berlioz, Chopin-Musset, Bach-Satie, Hugo et Juliette, Le Roman de Venise, Rimbaud voleur de feu, Nerval, Char, Pétrarque, La Fontaine, André Velter. Ils ont depuis de nombreuses années créé des spectacles musicaux pour le Festival Ombres et Lumières sur ses thèmes privilégiés.
François-René DUCHÂBLE – pianiste Changement de cap pour ce pianiste de renommée internationale, encouragé en 1973 par Arthur Rubinstein à se lancer dans une carrière de soliste. Il est alors invité par toutes les plus grandes formations internationales sous la direction des plus grands chefs. Trente années de concerts dans les temples de la musique lui ont valu la reconnaissance du public et de prestigieuses récompenses musicales. Loin de s’écarter de la musique, François-René Duchâble s’offre aujourd’hui un nouvel élan avec des partenaires choisis pour leur complicité comme Alain Carré, comédien. Ils innovent des formules musicales où poésie, littérature, danse partagent la magie de lieux insolites, loin des parcours obligés. C’est dans cet esprit qu’il revient régulièrement depuis 12 ans animer le Festival de Clairvaux et participer à son action en milieu carcéral.
Régis PASQUIER – Violoniste Né dans une illustre famille de musiciens, Régis PASQUIER remporte à 12 ans ses premiers prix de violon et de musique de chambre au CNSM de Paris et s’envole, deux ans après, aux Etats-Unis. Il y rencontre Isaac Stern, Pierre Fournier et Nadia Boulanger. Zino Francescatti l’invite à enregistrer avec lui le Concerto pour deux violons de Bach. « Sa sonorité franche et ample, son soin scrupuleux du phrasé, son aisance technique remarquable, sa justesse totale» sont des qualités que distinguent rapidement les grands orchestres, en France comme à l’étranger (Japon, Etats-Unis, Allemagne) où il se rend régulièrement chaque année. Il multiplie, depuis 1990, les enregistrements des concertos pour violon autant que d’œuvres de musique de chambre avec ses complices, eux aussi de grands artistes . Régis Pasquier a enseigné le violon et la musique de chambre au CNSMP jusqu’en 2013. Il joue un magnifique violon Guarnerius Del Gesu- Cremona 1734.